Histoire du village

C’est dans ce fameux document signé de l’empereur qu’Henri V confirme l’existence de l’abbaye et offre ainsi assez de terre pour pouvoir y vivre de manière pérenne, ainsi que le droit d’exploitation du bois de chauffage et de construction, de chasse, de pêche et d’élevage du bétail.

En 1119, Durrenbach sera par la suite donné par l’empereur à titre gracieux à la commune de Walbourg avec le hameau de Hinterfeld comme biens propres et plus tard les villages de Biblisheim et Laubach y seront ajoutés.

En 1156, Durrenbach ayant une population suffisamment grande, obtient le droit de tenir un marché hebdomadaire.

C’est en 1417, le 3 avril que l’empereur Sigismond confirme à nouveau la souveraineté de l’abbaye sur le village de Durrenbach. Ainsi, après chaque nomination d’un nouvel abbé, les habitants ainsi que le maire, se doivent de prêter serrement de fidélité à celui-ci en se rendant à Walbourg. Le maire, à cette époque, est nommé juge par l’abbé pour la présidence du tribunal local, assisté par 7 échevins. Ce tribunal ne peut alors que juger des affaires courantes, car les affaires d’ordre criminel relèvent du tribunal d’Haguenau.

Au cours d’une guerre de paysans, l’abbaye sera détruite en 1525 et sa tutelle est remise à l’évêque de Spire.

Comme beaucoup de villages à cette époque, Durrenbach a connu des périodes de maladies et de guerres.

Suite à ces guerres successives de 1618 jusqu’en 1675, le village de Durrenbach se redresse doucement et panse ses blessures. Jusqu’en 1684, où Louis XIV fait don de l’abbaye ainsi que du village au Grand Séminaire de Strasbourg. Une période de calme s’installe et la population croît à nouveau.

Une fois cette période d’accalmie passée jusqu’en 1789, une montée de contestation s’est mise en place à l’égard des propriétaires du village, à savoir ; L’Évêque de Spire, détenteur du pouvoir spirituel, et du Grand Séminaire de Strasbourg, propriétaire du terrain. Les impôts étaient trop conséquents pour la population. En effet, entre la dîme sur les récoltes, les impôts fonciers, la corvée et bien d’autres droits, la population était acculée, cela mena le village à une révolution en 1790. Cette dernière mettra un terme à ces sur-impositions. L’abbaye et ses biens furent confisqués à cette date et le village, profitant de ces richesses, rachètera ses propres terres. Bien que les habitants continueront à payer des impôts, mais à l’État, au département et à la commune cette fois-ci.

En 1870 se déroulera une bataille près de Woerth qui obligera les autorités communales à mettre à disposition les écoles pour l’accueil des blessés au champ de bataille. Un lieutenant allemand y décèdera, sa sépulture est encore aujourd’hui présente au cimetière près de l’église.

Après 1871, le 10 mai la France cède l’Alsace à l’Allemagne et une partie de la Lorraine. Durrenbach poursuit son chemin sous administration allemande.

Quelques temps plus tard en 1891, la découverte de la nappe de pétrole de Pechelbronn a assuré le développement économique de la commune et de l’ensemble de la vallée jusqu’en 1970. Malgré la cruelle occupation Nazie lors de la guerre de 1939 à 1945, Durrenbach affrontera les horreurs de la guerre avec courage, tout comme le reste de la France et continuera de prospérer par le biais de la nappe de pétrole.

Aujourd’hui la pompe à pétrole n’est bien évidemment plus en activité mais il est toujours possible d’en voir les vestiges de la pompe à balancier à Durrenbach au bord du stade et de la piste cyclable.